Francisque Bonnier (1855-1923) – Claude Girard

Francisque Bonnier fut un grand personnage de Vienne (Isère). L’auteur nous dresse une impressionnante biographie de cet homme tour à tour tisserand et chef d’une puissante manufacture de fabrication drapière, président dans des missions économiques, commerciales et d’enseignement professionnel, et encore fortement impliqué dans de nombreuses réalisations philanthropiques et sociales.
Francisque Bonnier fut aussi le premier président du Consortium des fabricants viennois de drap de troupe dont la mission était de fournir à l’armée, pendant la Grande Guerre, le drap de troupe bleu horizon ou kaki pour les soldats d’Afrique.
2 pages, 7 illustrations – résumé : Michel Henry
Francisque Bonnier (1855-1923)
Les ambassadeurs du sultan de Mysore (II) – Patrick Martin

Après avoir décrit la généalogie de la famille lyonnaise des Tolozan au travers du personnage mystérieux de Claude Tolozan, chef du protocole de réception des ambassadeurs, il est intéressant de reconstituer le contexte de réception des ambassadeurs indiens du royaume de Mysore, Mouhammed-Derviche-Khan, Akbar-Aly-Khan et Mouhammed-Osman-Khan, à la Cour de France pour des négociations diplomatiques. Reçus le 13 août 1788 à Versailles, ils viennent conclure en France une alliance d’aide réciproque ; en ce qui concerne la France un moyen de contrebalancer la puissance anglaise dans le cadre d’une rivalité coloniale, tandis que cela libérerait Mysore de la colonisation britannique qui avait déjà commencé à cette époque-là. Les négociations échouent à cause du désintérêt de la France pour la force alliée de Mysore qui, pourtant, aurait pu permettre une alliance brillante. Cet échec s’explique aussi par un concours de circonstances dans un contexte de tension croissante en France à l’approche de la convocation des États généraux qui ne cesse d’être retardée.
4 pages, 5 illustrations – résumé : Gaëllane Gouillon, Eugénie Nagel
Le carrosse des ambassadeurs du sultan reçus à Versailles
Nos trains de jadis (I) – Claude Girard

Après un bref rappel historique du développement du réseau français de chemin de fer, l’auteur décrit les travaux réalisés de 1853 à 1855 pour la mise en place de la section Lyon-Valence de la grande ligne impériale PLM en s’intéressant plus précisément à la gare de Vienne. Il évoque le mythique Train bleu, train de luxe, lancé en 1886, et impliqué dans un accident en gare de Saint Rambert d’Albon en novembre 1952.Nous découvrons l’historique détaillé de 1877 à 1984 de toutes les démarches et réalisations concernant la petite gare de Clonas-sur-Varèze dont l’ouverture aux trafics voyageur puis marchandise facilite l’économie locale. Deux accidents causant plusieurs morts surviennent aux alentours de cette gare en 1897 et 1958.
La dernière partie de l’article est consacrée à la construction de la ligne de chemin de fer reliant Saint-Rambert-d’Albon à Rives de 1854 à 1856 avec un prolongement ultérieur vers Grenoble en 1860. L’auteur décrit avec minutie le parcours de la ligne, ses conditions d’exploitation puis son déclin progressif à compter de 1967 lorsque le trafic est restreint aux marchandises avant l’ultime fermeture du tronçon Beaurepaire – Saint-Rambert-d’Albon en 2015.
5 pages, 7 illustrations – résumé : Denis Serve
La gare de Beaurepaire
La fin mystérieuse d‘Antonin Dubost – Patrick Martin

Le 15 avril 1921, Antonin Dubost, grand homme politique, président du sénat pendant la Première Guerre mondiale et admiré de tous selon son successeur est retrouvé mort à son domicile parisien à l’âge de 77 ans. Néanmoins les doutes persistent sur les circonstances de sa mort.
L’année suivant sa mort, des journaux insistent sur l’hypothèse qu’il n’est pas mort à son domicile mais assassiné, 8 rue des Martyrs à Paris tenue par une certaine Miss Ariane.
Le 23 mai 1923, Léon Daudet, député de Paris et rédacteur d’un journal royaliste, L’Action française évoque un scénario plus tragique, celui d’un guet-apens rue des Martyrs dans une souricière tenue par le directeur des renseignements généraux, Joseph Dumas qui s’est suicidé quelques mois plutôt. Pour Léon Daudet le motif est une vengeance car en mai-juin 1917, il avait porté de lourdes accusations de trahison à l’encontre du ministre de l’Intérieur de l’époque Louis-Jean Malvy.
Antonin Dubost était président de la Haute Cour de justice durant la Première Guerre mondiale et avait condamné le 6 août 1918, l’ancien ministre de l’intérieur Louis-Jean Malvy à 5 ans de bannissement pour forfaiture néanmoins sans retenir le crime de trahison envers la France.
2 pages, 5 illustrations – résumé : Chrystel Audemar
Portrait d’Antonin Dubost en 1910
Un chasseur alpin nommé Farel – Jean-Paul Métailler

Né en 1489 à Gap dans une famille catholique pratiquante, Guillaume Farel contribua de manière déterminante à la diffusion et à l’expansion du protestantisme en Suisse francophone. Après des études à Paris vers 1510, il fut fortement influencé par l’avènement de la Réforme et consacra toute sa vie à prêcher en Dauphiné et en Suisse, à Genève et à Neufchâtel , où il fut pasteur de 1536 à son décès en 1565. Sa première action essentielle se situe en 1532 lors d’un synode où il impulsa l’adhésion des Vaudois à la Réforme. En 1536, à l’initiative de Farel , la ville de Genève accepta la foi Réformée et Jean Calvin répondit favorablement à l’appel de Farel en venant s’installer à Genève pour assurer la propagation de la Réforme.
L’auteur évoque les pionniers ou protecteurs de la Réforme en décrivant successivement le Mur des Réformateurs (consacré à 4 grands prédicateurs), le Musée international de la Réforme , tous deux situés à Genève, et la Fondation Martin Bodmer de Coligny gérant une bibliothèque et un musée privés.
5 pages, 7 illustrations – résumé : Denis Serve
Guillaume Farel (1489-1565)
Paléographie – Extraits d‘une lettre de Calvin (1551) – Jean-Paul Métailler

Début de la traduction :
CALVIN SALUE FAREL
Pierre Fornelet m’a montré tes lettres, par lesquelles tu l’invites à recevoir chez vous la charge de diacre. Parce qu’il savait que moi aussi j’ai reçu des lettres de toi, il pensait qu’elles contenaient quelque chose qui le concernerait. J’ai répondu que la chose était que tu ne te souvenais pas de cette parole. Il a demandé conseil. Je ne pus lui en donner un autre que d’aller vous rendre visite, …
2 pages et la photo du document
Les Crayons Corgié à Roanne – Marie-Françoise Forge

À sa fondation en 1921 la société des Crayons Corgié devient la seconde usine de la région de Roanne à fabriquer des crayons, après les Crayons Conté. Les bâtiments du 40 rue Pierre Dépierre à Roanne sont achetés par Alphonse Corgié, fondateur de la société, et c’est là-bas que l’entreprise fait ses débuts. À travers cet article nous allons retracer l’histoire des crayons Corgié en commençant par la création de la société jusqu’à son dépôt de bilan en 1982 et la reprise de la marque par la Compagnie Française des Crayons qui aujourd’hui ne fabrique plus que des crayons Conté. Nous allons nous intéresser à cette société en voyant le processus de fabrication des crayons et les différents matériaux utilisés, le fonctionnement de l’entreprise, mais aussi son succès dans les années 60 et les différents aléas qui mènent au déclin des Crayons Corgié.
4 pages, 7 illustrations – résumé : Alexandra Ugolini
Les Crayons Corgié et leur marquage
Les lointains voyages de deux frères côtois – Marie-Hélène Nivollet

L’histoire étonnante d’une fratrie, orpheline très tôt, l’aîné à 18 ans et le dernier 4 ans au moment du décès des parents. Que faire des sept enfants ? Un tuteur nommé par le juge de paix de La Côte-Saint-André et un subrogé tuteur vont répartir les enfants en trois groupes. Le tuteur prend en charge les deux petits, 4 et 5 ans puis envoie rapidement Marie 5 ans la seule fille, au couvent. Pour Jules 16 ans, André 12 ans et Francisque 9 ans, c’est un placement en apprentissage. Pour les deux aînés Régis 18 ans et Jean-Baptiste 17 ans, c’est la solution de l’armée qui est retenue.
L’histoire singulière de cette fratrie, et plus particulièrement des deux aînés, est étayée d’une généalogie ascendante de six générations.
2 pages, 5 illustrations – résumé : Monique Bonvallet
Un symbole universel au service du progrès – Madeleine Billaud

La statue de la Liberté, à double titre associée à l’Isère. Par rapport à l’avocat Mathias Saint-Romme ami de Bartholdi dont le père Henri Saint-Romme fut un député très actif de la IIeRépublique, né et mort à Roybon, et par rapport au transport des caisses vers les Etats-Unis contenant la statue sur une frégate dénommée L’Isère.
1 page, 2 illustrations – résumé : Monique Bonvallet
Roybon (Isère) place Saint-Romme, la statue de la Liberté
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