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La famille de Bonne de Lesdiguières — Pierre Pluchot

Cet article est une généalogie descendante des diverses branches de la famille de Bonne, issue d’une lignée de cinq générations de notaires, implantée dès 1250 dans le Champsaur. Ces notaires sont suivis par deux générations de « de Bonne », seigneurs des Diguières, conduisant à François de Bonne (1543-1626), premier duc de Lesdiguières, et père de l’épouse de Charles de Créquy, 2e duc de Lesdiguières. Ce couple est à l’origine de trois générations de Créquy de Bonne, 3e à 5e ducs de Lesdiguières mais sans postérité directe au-delà de 1710. Plusieurs mariages entre des membres de cette branche ont nécessité des dispenses papales.
Cette étude se poursuit avec 6 générations de la branche de Bonne, seigneurs de Veynes et Prabaud, suivie par 8 générations de la branche de Bonne, seigneurs d’Auriac et de la Rochette, elle-même à l’origine de 8 générations des de Bonne, seigneurs du Lazar et du Vercors (1500 à 1850). Deux branches mineures sont aussi abordées : les de Bonne, seigneurs de la Motte et d’Ambel suivie par les de Bonne, seigneurs de Molines.
Joseph Peillon marchand épicier à Lyon au XVIIIe siècle — Ferdinand Peillon (†)

Né en 1728, Joseph Peillon est le fils d’un marchand épicier de Givors (69). Entré en apprentissage pour exercer le métier de son père, les relations familiales lui permettent d’entreprendre un tour de France : Lyon, Châlon-sur-Saône et Paris en 1751 où son ascension sociale débute vraiment. Il peut tenir les livres et connaît le change étranger et permet à la maison Orsel à Paris où il a travaillé deux ans, de recouvrer un forte somme, ce qui démontre la confiance qu’on peut lui accorder.
S’accordant une pause et curieux de voir la mer, il se rend à Rouen mais il est conquis par Le Havre et veut désormais connaître le commerce avec la mer. Sur recommandation, il entre au service de la maison Dubocage de Bléville en 1753.
Michel Dubocage, fils du découvreur de l’île de Clipperton et signataire de l’un des premiers traités commerciaux maritimes avec la chine, est devenu l’un des plus gros négociants du Havre. Joseph Peillon restera cinq ans dans cette maison mais Michel Dubocage étant décédé, il sait qu’il est temps pour lui de mettre fin à son tour de France et revient dans sa région où il fonde une famille et crée ses propres sociétés.
Balthazar David un curé réfractaire au nouvel état civil — Alain Tapponnier

Cet article débute avec la transcription d’un procès-verbal administratif autorisant l’officier public de la commune de Pontcharra à enregistrer en février 1797 la déclaration de décès survenu en décembre 1796. Ce document mentionne que le mari de la défunte s’était contenté d’une déclaration auprès de Balthazar David, ministre du culte catholique, lequel laissait entendre que l’enregistrement sur ses propres registres était suffisant depuis la loi de l’an III sur la liberté des cultes.
En milieu d’année 1796, le Directoire modère la rigueur des mesures anti-religieuses antérieures. Curé de Grignon à partir de 1784, Balthazar David est un prêtre réfractaire poursuivi en application des lois de fructidor an V. Après son arrestation en avril 1797, le curé David est condamné à la déportation à l’île d’Oléron à l’issue d’un procès dont nous découvrons un large extrait de l’interrogatoire du prévenu.
Humbert II auteur du « transport » du Dauphiné à la France — Michel Henry

Humbert II hérite des fiefs du Dauphiné lorsque son frère est mortellement blessé au cours du siège d’un château. Il a 20 ans et n’est pas un guerrier comme ses prédécesseurs.
Ce texte retrace la vie du dernier Dauphin de Viennois et les raisons qui l’ont amené à vendre ses états à la France au cours d’une cérémonie qui eut lieu à Lyon le 16 juillet 1349.
Le texte est suivi d’une généalogie succincte d’Humbert II.
La longue marche d’un bourguisan — Marie-France Quiblier

Mobilisé comme ouvrier spécialisé à l’Arsenal de Roanne en septembre 1939, Joseph, un de nos concitoyens, y passa les neuf mois de « la curieuse attente ». Puis soudain, on décida, en haut lieu, de stopper l’avance allemande sur les ponts de la Loire. Notre ami fut donc, à son grand étonnement, revêtu de l’uniforme des Dragons Portés et dirigé dans les environs de Nantes. C’était en juin 1940. Cantonnée sur la rive gauche de la Loire et près d’un pont, son unité attendait l’ennemi.
Lorsque les Allemands furent signalés, les Français firent sauter le pont et se rangèrent en position de combat. Munis de vieux fusils, nos soldats ne tardèrent pas à faiblir sous le feu allemand et comme on donna l’ordre de battre en retraite, Joseph et ses compagnons rejoignirent d’autres troupes en déroute. Chacun sait comment se déroula la débâcle, les officiers ne commandaient plus et les soldats tournaient en rond. Au milieu de cette débandade, Joseph ne tarda pas à se retrouver seul. Ses derniers compagnons, pour la plupart Bretons, avaient rejoint leur ville ou leur village. Après avoir erré toute une journée, il entra dans un café de Clisson (Loire-Atlantique) pour se désaltérer. Là, il apprit que l’armistice avait été signé le 22 juin. « Drôle d’armée ! Drôle de guerre ! » pensa-t-il.
Généalogie ascendante d’Yvonne Despierre-Faucherand — Michel Henry

Cette généalogie ascendante d’Yvonne DESPIERRE-FAUCHERAND comporte six générations qui s’étendent du début du XVIIIesiècle à 1965.
Tous les lieux cités se trouvent dans l’Isère.
Cette généalogie est suivie d’une notice relative aux familles paternelle et maternelle du de cujus : famille bourgeoise du Trièves côté paternel et famille d’artisans du Nord-Isère et paysanne du pays d’Allevard côté maternel.
Une ascendance inédite de Lamartine — Bertrand Guyot

L’auteur rappelle les faits marquants de la carrière littéraire et politique d’Alphonse de Lamartine, puis il présente les trois premières générations de son ascendance abordée dans de nombreuses études généalogiques. Ayant constaté un manque significatif d’informations pour les ascendants Monteillet de l’épouse de l’arrière-grand-père paternel de Lamartine, l’auteur présente une démarche rigoureuse de résolution de l’énigme.
L’étude des parrains et marraines des enfants Monteillet, marchand drapier et bourgeois de Lyon, fait apparaître des liens privilégiés avec des familles Bruyère et Chappais, également marchands drapiers. L’enquête se poursuit avec la recherche concluante des contrats de mariage pertinents pour les familles Monteillet, Bruyère et Chappais de 1660 à 1680 dans les archives des notaires lyonnais. L’auteur insiste sur la nécessité de consulter les répertoires couvrant tous les types d’actes des notaires de l’Ancien Régime tout en montrant que certains contrats de mariage n’apparaissent pas dans un répertoire lorsqu’ils figurent dans la série des « actes en registres ». Ces recherches prouvent que les familles Bruyère et Chappais sont originaires de Crest en Dauphiné.
Polémique sur le choix d’une statue de Napoléon Ier — Auteur

Cette chronique s’appuie sur des rapports établis en 1920 et 1921 par le docteur Boël, rapporteur de la commission du budget du Conseil général de l’Isère. Cette assemblée ayant décidé d’ériger une statue de Napoléon sur le plateau de la rencontre à Laffrey, une polémique survient à propos du choix de l’œuvre.
Le Conseil général souhaite implanter une statue équestre en bronze du sculpteur Frémiet déjà installée de 1868 à 1870 sur la place d’Armes à Grenoble. Le ministre des Beaux-Arts et la ville d’Ajaccio proposent une réplique d’une statue équestre réalisée par le sculpteur Seurre afin de transférer la statue de Frémiet en Corse. Les commentaires du docteur Boël éclairent les enjeux budgétaires et soulignent l’acharnement du Conseil général en vue de l’installation effective de cette statue équestre à Laffrey ; la statue de Seurre (de moindre valeur) est érigée au centre du monument Casone à Ajaccio.
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